À propos du peuple banda !

À propos du Peuple Banda Je vais évoquer le long de ces pages la longue histoire d’hommes et de femmes qui l’ont traversée pour donner un sens à notre existence. Qu’ils soient chefs, sorciers, circonciseurs, agriculteurs, chasseurs, et d’autres encore. Ils ont donné au territoire banda son visage, son développement humain, c’est-à-dire ses racines. Je fais ici un devoir de mémoire. Les générations actuelles sont minées par l’urgence, la pauvreté, la maladie, la pression consumériste et surtout par une injonction néo-colonialiste sans relâche du monde occidentale. Il y a de fortes probabilités qu’il n’y ait plus aucun legs pour les générations futures. L’heure actuelle est à la mondialisation, à la globalisation. Ces termes n’ont de pacificateurs que leurs définitions. Mais dans la pratique, ils sont destructeurs d’identité. Ils ont rendu inutilement complexes les rapports humains. Ils ont envahi toute la sphère politique, économique, religieuse, intellectuelle. Un petit groupe s’autorise dorénavant à parler au nom de tous, à penser au nom de tous. Le verbe tribal a été gommé au profit du politiquement correct. Par ces pages, nous Banda, mais aussi ceux qui partagent mes convictions, allons collectivement régénérer notre patrimoine de mots, de gestes. C’est parce que nous avons été témoins et protagonistes de l’histoire humaine que nous avons à laisser notre trace. La trace de notre sang, de nos pleurs, de nos transpirations, de nos amours… Ici, je prends conscience de ma responsabilité devant les miens. En espérant et en invitant les miens, les Banda, à prendre la leur durant ce long voyage. Je suis bien conscient des limites de mon travail. De toute évidence, il ne peut refléter toute l’épaisseur de l’histoire banda. Ni offrir l’analyse exhaustive des faits banda. C’est pourquoi j’accepte volontiers tous les apports qui peuvent l’enrichir. Nous aurons juste à transmettre les valeurs de notre histoire : Découvrir l’unité de la diversité du Peuple Banda. Présenter la fascinante aventure du Peuple Banda. Comprendre quelque chose de son exode. Célébrer notre histoire qui n’a pas vocation à s’estomper. Nous avons à sortir la mémoire de nos anciens de l’anonymat en inscrivant leurs noms dans nos écrits. Préserver notre culture par le viatique participatif. Il s’agit de donner un sens, un but à nos vies. Stanislas BandaInji bale, Ocho baleUzu bale, ama balé