
https://www.soundslice.com/slices/vfqfc/
Dans la catégorie « JAZZ », je vais aujourd’hui vous parler de « BLUES ». C’est quoi le blues?
C’est l’empreinte des africains razziés par les marchands d’esclaves. Bien que coupés de leur racine, ils nous ont laissé le récit de leur enfer. C’est la transcription de la chicotte et du travail harassant. On n’y trouve plus le tam-tam : le maître l’a confisqué. Avoir le blues veut dire broyer du noir : tout un programme.
Le blues a subi toutes les fusions possibles. Une pure noyade. Cela a engendré le terme bluesy, c’est-à-dire à la sauce du blues.
Tant qu’il était encore imprégné que de son Afrique, il a été considéré comme blues archaïque parce qu’il utilisait les procédés africains des « Questions et réponses » que l’on retrouve encore dans les chants africains.
Par la suite, les jazzmen noirs américains ont sublimé le blues en lui donnant de la plus-value. Depuis, il est devenu le patrimoine de tous les peuples. Même le blanc chante et joue du blues. Cette universalisation, n’a-t-elle pas amputer le blues de sa raison d’être ? Je m’autorise cette question pour ne pas rester dans le politiquement correct. Mais c’est juste une question. La réponse est bien évidemment : non. Car cette universalisation participe à la mémoire de ce que nos ancêtres ont vécu. Cliquez sur le lien pour accéder à la partition sur la plateforme SoundSlice.
Sundown (Theme + 1st chorus) – Wes Montgomery
https://www.soundslice.com/slices/vfqfc/
Cette transcription est un clin à mon ami Kodjovi Jazzman africain, lui aussi coincé aux USA, comme moi et beaucoup d’autres, en dehors du natal. Ce thème a été composé et joué ici par Wes.
John Leslie « Wes » Montgomery était un guitariste majeur du jazz américain. Il apprend tardivement la guitare à 19 ans. Il devient le guitariste incontournable des années 60. Contrairement aux autres guitaristes de jazz, il n’utilisait pas le plectre (médiator) mais plutôt son pouce. D’après la légende, il le faisait pour ne pas importuner sa femme et ses voisins qui pestaient contre le bruit de ses répétitions. Sa technique entremêle jeu en notes simples, jeu en octaves et jeu en accords comme le font les pianistes. Son discours musical est lyrique et précis.
Il meurt à 45 ans à la suite d’une crise cardiaque.
Il reste une grande source d’inspiration pour tous les guitaristes jazz et musiques affinitaires. C’est le grand inspirateur de George Benson.
Servez-vous de l’audio pour une interprétation plus « JAZZY » de ce blues en LA.
À bientôt.
Stanislas Banda
Inji balé, Ocho balé
Uzu balé, ama balé
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