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Moisés Simons Rodriguez est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre cubain, né à la Havane le 24 août 1889 et mort à Madrid le 28 juin 1945. Installé un moment à Paris, il avait créé deux opérettes « Toi et moi » en 1934 et « le chant des tropiques » en 1936.
El manisero qu’il avait composé en 1928, fut exporté aux États-Unis par Don Azpiazu et Antonin Machin. Antonin était le chanteur du chef d’orchestre Don Azpiazu qui jouait pour le public New-yorkais. Cette pièce lui avait offert une popularité dépassant toutes les frontières du monde.
En Afrique centrale, tout musicien et tout orchestre se devait de l’avoir dans son répertoire. Le souvenir que j’en garde de mes années d’adolescence, jeune apprenti guitariste, c’était le rêve de pouvoir la jouer mais curieusement j’éprouvais de réelles difficultés pour sa mise en place.
Moisés Simons Rodriguez s’était inspiré des marchands ambulants de cacahuètes qui vendaient en criant « Mani, mani » qui voulait simplement dire (Cacahuètes, cacahuètes). Et cette façon de crier était appelé « Pregon », d’où le nom du rythme baptisé « Son-Pregon cubain ».
Le Pregon s’inspirait du Son et de la Guaracha, des musiques rurales populaires. Le Son est un rythme à quatre temps. Vers les années 1930, le Son fusionne avec le « Guaguancó » une des formes de la « Rhumba » pour donner naissance au « Son montuno ».
Sur un plan rythmique, El manisero s’appuie sur les claves. Historiquement d’origine africaine, la clave était utilisée et est encore utilisée dans le folklore et les musiques rituelles africaines.
Ce qu’il faut retenir : La phrase des claves porte sur deux mesures. La première mesure est un espace de tension comprenant trois notes. La deuxième mesure est un espace de détente comprenant deux notes.
Il s’agit donc de la forme Tension/Détente ou 3/2 ou encore (1-2-3/1-2). Cela veut dire qu’on entend 3 coups de claves dans la première mesure et deux coups de claves dans la deuxième mesure.
Mais il existe aussi la forme inversée, Détente/Tension ou 2/3 ou encore (1-2/1-2-3).
Je vous laisse le soin de découvrir la forme utilisée dans « El manisero ».
Traditionnellement cette musique est pensée en 2/4 et d’ailleurs c’est ainsi qu’on ressent mieux les pulsations. Mais voilà, aujourd’hui, on préfère l’écrire en 4/4. Pour l’accompagnement, pensez à anticiper la pose des accords, vous ressentirez mieux le swing. Je ferme la parenthèse pour éviter la guerre des écoles.
C’est à la demande de mon ami RV que je me suis rappelé aux bons souvenirs de cette petite sucrerie. J’espère qu’elle vous plaira. Elle n’est pas difficile. Jouez la tout en vous appuyant sur les accents des claves.
À bientôt.
Stanislas Banda
Inji balé, Ocho balé
Uzu balé, ama balé
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