CopyRight2021StanislasBanda
Lucky Southern

Au début des années 90, j’avais bénéficier d’une formation en harmonie et en arrangement Jazz en France dans une des meilleures écoles de l’époque. Ce programme visait entre autres la maîtrise de l’écriture musicale dans l’optique de l’enseignement.

Je tiens à remercier ici un de mes illustres mentors qui n’était autre que François Théberge. Parmi ses nombreuses récompenses, je retiens sa nomination aux victoires de la musique. Il n’avait de cesse que de m’encourager à surmonter mes difficultés d’apprentissage car j’arrivais de très loin. Ses conseils avaient porté, car au bout de quelques mois, j’ai pu produire mon premier arrangement. C’est celui que je vous propose à l’écoute. Bien entendu, on peut faire mieux mais cela suffisait amplement à mon bonheur de débutant. Car je ne pensais pas, arrivant de ma Centrafrique natale, pouvoir faire cela un jour.

Par la suite, j’avais eu l’occasion d’animer un MasterClass de Jazz à Bangui dans le cadre du CCF. Cette expérience va certainement se renouveler.

Mais aujourd’hui, il va être aussi et surtout question pour moi, après mûre réflexion et quelques concertations, de créer une école de musique traditionnelle centrafricaine. Je prévois plusieurs départements : les percussions centrafricaines, les danses traditionnelles centrafricaines, les instruments à cordes et affinitaires… Je précise, il s’agira d’un lieu d’apprentissage et non d’un lieu de spectacles, même si le spectacle reste incontournable.

Si j’en parle aujourd’hui de façon prématurée, c’est parce que quelques indiscrétions sur mes projets commencent déjà à circuler.

Ils vont être soumis bien entendu aux autorités centrafricaines qui décideront si cette proposition culturelle vaille le coup. Mais je vais m’employer à défendre sa pertinence.

En attendant, je continue à peaufiner le projet. Celui-ci doit être participatif et collaboratif. C’est pourquoi, j’invite tout centrafricain interessé à venir faire partie de l’aventure.

J’espère que vous commencez à me cerner maintenant : il ne s’agit pas de mon projet. Il appartient avant tout à tous ceux qui veulent une meilleure visibilité de leurs cultures régionales à travers un réel cycle de transmission assurée.

À bientôt.

Stanislas Banda
Inji balé, Ocho balé
Uzu balé, ama balé