S’il y en a un que j’aime particulièrement, c’est le tromboniste Candido Pereira da Silva.
Il avait composé de centaines de titres avant sa mort en 1960 à l’âge de 81 ans. Il avait eu des musiciens renommés comme compagnons tel Pixinguinha entre autres. Il écrivait sa musique, mais aussi celles des autres, dans son incomparable style. Contribuant ainsi à la préservation des œuvres mais surtout de la culture d’une époque ancienne, de son époque au bénéfice de la génération future.
Je vous livre telle quelle ma transcription de « Comparando ». Le saxophone est un superbe instrument mais son relevé partition peut s’avérer fastidieux car les notes s’enchainent dans un souffle proche de l’émission de la voix humaine. Contrairement au côté percussif des notes du piano donnant à celles-ci un contour plus nette « favorisant » le déchiffrage, il en est autrement pour les instruments à vent. Avec des musiciens expressifs usant d’ornements, de fioritures, de broderies, mes vieilles oreilles ont du mal à égrainer. En sus, j’ai été confronté à un bug persistant sur la plate-forme SoundSlice qui avorte toutes mes tentatives de corrections. Cela fait un bout de temps déjà que je détricote cette pièce, je vais donc passer à une autre. Je vous livre tel quel mon travail avec quelques erreurs sans importance mais l’essentiel y est.
Je n’ai pas trouvé de photos plus parlantes de ce grand artiste pour illustrer mon article.
C’est un pur bonheur que de savourer le lyrisme du tromboniste Candido Pereira da Silva. J’espère qu’il vous plairait autant qu’à moi.
Cliquez sur le lien pour accéder à la partition sur la plateforme SoundSlice:
Je tenais aussi à apporter une précision sur mes partitions concernant la musique Choro. S’il y a beaucoup de notes à corde vide, c’est juste parce que cette musique se joue sur des guitares de type classique. L’essentiel du jeu a lieu dans les quatre à cinq premières cases du manche de la guitare. L’expressivité des cordes à vide est fondamentale pour cette musique. Pour les guitaristes électriques aimant moyennement cette section du manche, je vous conseille de réadapter les doigtés à votre jeu personnel.
À bientôt.
Stanislas Banda Inji balé, Ocho balé Uzu balé, ama balé
Ademilde Fonsaca s’était fait connaître la première fois avec le fameux titre « Tico-tico no Fuba » écrit par Zequinha de Abreu en 1917. Cette pièce fait dorénavant partie du patrimoine mondial. Le titre « Rato rato » la consacra « Rainha do Choro », la Reine du Choro en 1945. Elle est décédée d’une crise cardiaque en 2012 à l’âge de 91 ans. Ademilde Fonsaca interprète ici « Rio antigo » ce titre composé par l’immense flûtiste Altamiro Carrilho.
Je veux juste rendre hommage ici, à deux merveilleux artistes.
« Rio antigo » est une Maxixe, prononcée (Matchiche), un rythme de la famille du Choro. Elle est dérivée de la Batuque, une danse des esclaves noirs de l’ethnie Chopi originaire du Mozambique. Elle a emprunté à la polka, au tango, à la habanera et au Lundu. On l’appelle aussi le « Tango brésilien ». L’arrivée de la samba lui à fait de l’ombre. Comme la plupart des rythmes choro, elle porte la signature du 2/4. Ma transcription se conclue par un modèle d’accompagnement rythmique de base de la maxixe sur quatre mesures. (Il existe bien entendu des variantes plus élaborées).
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Le choro est une musique populaire brésilienne. Il s’agit d’un style instrumental antérieur à la samba et à la bossa nova. Il est né, en effet, au milieu du XIXe siècle.
Le choro, issue de transferts culturels divers, est la référence de l’identité musicale brésilienne. Il résume à lui seul les origines métisses héritières de la culture européenne et de la culture africaine.
Quand j’avais rejoins la musique brésilienne, j’avais joué dans deux types de formations choro : le regionais comportant 4 à 6 musiciens et l’orchestre qui pouvait en comporter jusqu’à une trentaine.
Le terme régionais désigne aujourd’hui un groupe instrumental composé d’une guitare 6 cordes, d’un cavaquinho, d’un pandeiro, d’un instrument soliste comme une flûte par exemple et d’une guitare à 7 cordes (Violao sete cordas).
La question de l’identité sous-tend bon nombre de termes employés au Brésil. Rio de Janeiro accaparait la lumière. Du coup les régions souhaitaient elles aussi de la visibilité d’où le terme de Regionais (prononcé régionaïs) sous-entendu l’arrière-pays « sertanejo », ce qui est considéré comme authentique. Mais pour une certaine légitimation nationale, d’autres lui préfèrent le terme de Brasilidade, pour le sentiment d’appartenance au Brésil.
L’intérêt de la transcription d’aujourd’hui réside dans le fait de présenter le discours de la guitare 7 cordes. La question de l’origine de la guitare 7 cordes n’est pas encore tranchée. L’idée, non confirmée, d’une provenance de la Russie est souvent avancée. Toutefois sa présence est capitale dans cette musique. Certains spécialistes pensent que c’est un orchestre à elle-seule. La guitare 7 cordes est constituée comme une guitare 6 cordes à laquelle une septième corde grave a été rajoutée. Il y a deux écoles pour cette 7ème corde : La première l’accorde en B(Si) pour les puristes et la 2ème en C(Do) pour ceux qui pensent que la tension d’une corde de B est problématique…
Pour ma part, je pense que l’accordage en B (Si) c’est juste la reprise de l’accordage de la guitare 6 cordes. En effet les cordes à vide se succèdent ainsi : Mi / Si / Sol / Ré /La / Mi (de l’aigue à la grave). Donc il est logique pour les puristes qu’après la E(Mi) grave revienne la B(Si) grave. La guitare 6 cordes est accordée en quartes. C’est-à-dire que l’intervalle entre deux cordes voisines est une quarte. À l’exception des cordes de G (Sol) et B (Si) qui sont espacées d’une tierce majeure, la logique serait que cette 7ème corde à vide soit B (Si) grave pour que l’intervalle qui la sépare de la corde à vide suivante E (Mi) grave soit toujours d’une quarte juste. (Je ferme la parenthèse, c’est juste une guerre d’école).
La fonction de cette 7ème corde est de s’exprimer en contrepoint en remplaçant et ou complétant le langage des flûtistes et des saxophonistes entres autres… L’utilisation du pouce droit est privilégiée pour la technique du jeu. Le périmètre de son discours oscille de la 7ème corde à la 4ème corde. C’est une basse avec ici un rôle inhabituel, non pas de maintenir une pulsation, mais d’échanger avec le thème, ses variations, son improvisation.
J’ai découvert la pièce que je vous présente aujourd’hui par le bais de l’excellent maestro Thierry Montcheny, celui qui avait guidé mes pas dans l’apprentissage de la 7 cordes. La signature de cette pièce est en 5/4, ce qui lui donne encore plus de subtilité et de suavité.
Cette transcription est ouverte à la guitare 6 cordes même si ma représentation graphique de la tablature est prévue pour la guitare 7 cordes.
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S’il y a juste un nom pour désigner LE COMPOSITEUR brésilien, c’est celui-là. Je vous l’ai déja présenté il y a quelques jours.
Alfredo da Rocha Viana « Pixinguinha » était multi-instrumentiste. Il a été le précurseur de l’assemblage musical brésilien. Connu pour son influence majeure sur le choro, il avait croisé tous les grands noms de la musique brésilienne et d’ailleurs de son époque.
Il avait ses habitudes dans le faubourg “Petite-Afrique” où se retrouvaient les noirs et le métisses du Brésil.
Son aisance, sa créativité et son élégance musicale le place au même niveau que les grands compositeurs de jazz.
Ce titre que je vous propose avait été écrit par Pixinguinha et Benedito Lacerda.
Cliquez sur le lien pour accéder à ma transcription sur la plateforme SoundSlice.
La musique que je présente aujourd’hui est une pièce que j’ai joué au sein de « l’Orchestre brésilien du Choro de Paris ». J’en profite pour dire tous mes remerciements les plus chaleureux pour leur implication, dans ma découverte du choro, dont ont fait preuve :
Mme Maria Inês Guimaraes, Pianiste, musicologue, compositrice et Présidente du Club du Choro de Paris.
Marcelo Chiaretti, Direction d’orchestre entre autres…
Fernando del Papa Cavaco, Direction d’orchestre entre autres…
Thierry Montcheny, Maestro Violao sete cordas.
Astor Silva était un musicien compositeur et arrangeur. Il avait enregistré « Chorinho de gafieira » en 1974. Il est exécuté ici par la formation composée par le guitariste 7 cordes Gian Corrêa, le cavaquinho Ildo Silva, le clarinettiste Alexande Ribeiro, la Pandeiro Roberta Valente. J’ai retranscrit ce thème en souvenir de l’excellent Gian Corrêa que j’avais eu l’occasion de rencontrer au festival de choro de Paris.
Cliquez sur ce lien pour accéder à ma transcription sur SoundSlice:
Le choro est appelé aussi le père des musiques instrumentales brésilienne. Le choro est une musique populaire brésilienne. Il s’agit d’un style instrumental antérieur à la samba et à la bossa nova. Il est né, en effet, au milieu du XIXe siècle. Le choro, issue de transferts culturels divers, est la référence de l’identité musicale brésilienne. Il résume à lui seul les origines métisses héritières de la culture européenne et de la culture africaine.
Sur les observations et recommandations de mon ami RV, Alpha testeur, je vais réfléchir sur une possible réorganisation du menu de mon site pour fluidifier sa visite. Il se peut que vous rencontriez pendant un certain temps, quelques incohérences de présentation; par avance, veuillez m’en excuser.
En photo, figurent trois immenses personnalités du choro : Pixinguinha entourés par Clémentina de Jesus et Joao da Baiana.
À bientôt.
Stanislas Banda Inji balé, Ocho balé Uzu balé, ama balé
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