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Nous sommes le jour un de l’année 2021 !

Je souhaite à tous mes lecteurs « BONNE ANNÉE ».

Ma première pensée est de réitérer l’idée de ne pas oublier son histoire, de ne pas relativiser la pauvreté, de ne pas méjuger la souffrance.

De ne surtout pas donner un chèque en blanc à nos responsables politiques.

À ceux-là, il leur faut, votre liste de courses. C’est notre seul système d’évaluation.

Refusez de cohabiter avec vos tortionnaires. Ne laissez personne décider de votre liberté.

« Que faire ? », « Que fait-on ? », « Qu’est-ce-que tu proposes ? »

Voilà quelques questions qui m’ont interpellé en 2020. Elles renvoient toutes à la désespérance, à l’impuissance. J’ai souvent été surpris parce que venant de personnes équilibrées. Quelques fois, ces questions m’étaient quasiment adressées de manière agressive ou détournée car je dérangeais le confort intellectuel de certains. Beaucoup ont baissé les bras, me suggérant l’idée du « Qu’il n’y a plus rien à faire » ; « Que le monde ne changera pas » ; « Que le monde est détenu par de puissants lobbys qui ne laisseront pas le cours des choses changer ». Je n’oublie pas non plus le camp des « Laisser voir venir », l’autre fer qui entrave nos chevilles.

Voilà la réponse que j’opte dorénavant, pour ceux qui veulent rester debout et avancer : « Chacun fait ce qu’il a à faire ». Pour les autres, sauf à leur dire « restez coucher, tout va bien », je n’ai rien d’autres à rajouter. Pour mes amis qui sont dans le doute et ou qui sont dans des mauvaises passes, je reste indéfectiblement disponible.

Heureusement que nous sommes encore un certain nombre à interroger notre environnement et en quête de solutions. Réfléchir et réaliser afin que la Centrafrique puisse sortir de son classement parmi les nations les plus pauvres au monde. Réfléchir et réaliser pour que la jeunesse centrafricaine s’autorise un autre rêve que celui d’un autre ailleurs. Enfin réfléchir et réaliser pour donner un horizon dégagé au peuple banda et à toutes les autres tribus centrafricaines.

Avant de finir, je voudrais juste préciser que mon discours, ne s’inscrit uniquement que dans une vision de la sauvegarde de nos patrimoines culturels.  Je ne pense pas à l’aune du Bangui politique. Je suis porté uniquement par la question du territoire banda et de son patrimoine. Par lâcheté certains d’entre nous ont choisi le statu quo. Cette année, je vais renoncer à convaincre les indécis. Cela use beaucoup trop d’énergie. Nous banda, devons faire face à un univers de plus en plus hostile. Aujourd’hui, ceux qui n’ont pas appris leur leçon, ne l’apprendront jamais.

Tout seul, je n’arriverai à rien. Voilà pourquoi je sollicite encore et encore la collaboration et la participation de tous les banda « debout ».

Ma photo représente le « Douké », le foyer, l’âtre centrafricain. Je l’ai prise en 2012 (il y a presque 9 ans donc) à Bangui.

Je vous remercie pour la fréquentation du site.

Bonne année 2021 !

 À bientôt.

Stanislas Banda
Inji balé, Ocho balé
Uzu balé, ama balé